Un blog pour mes filles

C'est un livre d'enfance que j'ai adoré, feuilleté des centaines de fois.

Le texte de Maurice Genevoix était un peu compliqué pour moi, je ne me souviens pas d'avoir tout lu, il me fallait sûrement l'aide d'un adulte.

Mais les illustrations, on peut dire que je les ai regardées encore et encore.

Je n'avais plus ce livre depuis longtemps mais j'y ai souvent pensé. Quand vous étiez petites, j'aurais aimé l'avoir pour vous le montrer, les filles, et aussi pour mes élèves quand j'étais maîtresse d'école. 

Et puis, après toutes ces années, je l'ai retrouvé et acheté, sur internet !

L'histoire commence comme ça :

"Il y avait une fois, dans un petit bois du monde, un royaume enchanté où régnaient deux très gentils rois."

En fait, ces deux rois sont des lutins , l'un pour le jour, qui s'appelle Antalcidor, et l'autre pour la nuit, Galador.

Maurice Genevoix écrit vraiment bien, il n'a pas fait partie de l'Académie Française pour rien ! 

Voici sa description du palais des deux petits rois :

"L'arbre de Coeur-d'Etoile s'élevait juste au milieu, si bien qu'on le voyait de partout, grandissant, gigantesque, couvrant toute la clairière de son dôme frémissant et feuillu. C'était un charme, à l'écorce argentée, dont les racines avaient soulevé l'humus en un tertre arrondi et moussu. Le palais royal était là, entre deux de ses racines, énormes, noueuses, mais si doucement recourbées sur elles-mêmes qu'aucune maison des hommes n'aurait pu être de bien loin aussi solide et aussi plaisante; aussi somptueuse non plus, aussi belle.

 Nulle étoffe, brocart ou damas, qui pût rivaliser avec la mouss épaisse, mordorée. Le poli des racines luisait comme un cuir de Cordoue. La brume de l'aube, la brume du soir, y suspendaient de gracieuses courtines, plus transparentes que le plus fin linon. Des araignées tisseuses entrecroisaient leurs fils, pièges à rosée, à perles tremblantes, car nul insecte ne s'y prenait jamais."

Je me plais à croire que mon gentil, merveilleux, charismatique grand-père Paul me lisait ces lignes autrefois.

Et il me semble même me souvenir qu'il disait avoir déjà rencontré Maurice Genevoix, je ne sais trop à quelle occasion...

Les filles, lisez cet extrait de "Blonde" de Joyce Carol Oates (dont j'ai terminé la lecture il y a quelques jours):

"Mademoiselle Monroe ! C'est votre première visite en Angleterre. Quelles sont vos impressions ?

    C'était le royaume des Morts. Dont les habitants se mouvaient aussi silencieusement que des fantômes. Visages de la pâleur du ciel opalescent et de l'air brumeux sans ombre. Et elle parmi eux, l'Actrice blonde (américaine), sous le même sortilège.

   Dans ces îles de la mer du Nord, on pouvait être aussi bien en hiver qu'au printemps. Impossible de prévoir d'un jour sur l'autre. Des crocus et des jonquilles fleurissaient, courageuses et colorées, dans un froid à transpercer les os. Le soleil était un croissant blême dans le ciel de brume."

  Si Marilyn était venue ici, au bout du monde, quelque chose me dit qu'elle aurait eu les mêmes sensations...

Dans cet hiver tout gris,  j'ai soudain la tentation de l'aventure californienne...

(Mais Steph rigole et me rappelle qu'en Californie, il y a un risque majeur: le Big One, ce séisme de forte magnitude qui doit frapper l'ouest américain dans un avenir proche, selon les géologues !)

Le soleil finira bien par briller, n'est-ce pas ? Et le ciel par redevenir bleu plus d'une heure d'affilée...parce que, pour Noël, Steph m'a offert des lunettes de soleil Dior qui me vont vraiment bien !

Et pour y croire, j'écoute une de mes chansons préférées du monde (comme dirait Adam) qui a donné son titre à mon article:

Les filles, voici encore un dessert de janvier, alternatif à la galette des Rois.

Super simple, et il permet de faire manger des oranges aux convives qui ont la flemme de les éplucher.

Il suffit de trancher des oranges en rondelles, de les disposer sur un plat, et de les saupoudrer de cannelle.

(Ces rondelles d'oranges sont à déguster à la fourchette, c'est bien plus pratique qu'avec des petites cuillères.)

Adam ne se lasse pas du très bel album de coloriages que le Père Noël lui a apporté. 

C'est un vrai plaisir (et pas seulement pour Adam puisque tout le monde l'aide un peu) de colorier des oiseaux, des poissons, des animaux d'Afrique, un champ de fleurs, une ville...

En plus, les volets à soulever, c'est vraiment le must !

Ce magnifique album de Joëlle Jolivet est paru aux éditions des Grandes Personnes.

www.editionsdesgrandespersonnes.comlink

J'en ai repéré un autre que je vais sûrement commander, il a l'air super:

Mélanger des couleurs pour en obtenir de nouvelles, ça c'est un bon programme !

Pour changer des chips, des cacahuètes et des tomates cerises...

Ingrédients:

• Le même poids de farine, de beurre mou et de comté râpé (sur les photos, la recette est réalisée avec 200g de chaque ingrédient).
• Du curry.

Mélanger tous les ingrédients à la main. Doser le curry au pifomètre.

Rouler la pâte en boudins et la placer une heure au frigo.

La trancher comme un saucisson.

Disposer les sablés sur la plaque du four recouverte d'un papier cuisson.

Laisser un espace entre chaque sablé parce qu'ils vont légèrement gonfler en cuisant.

Mettre au four à 180° et surtout bien surveiller. Ces sablés sont délicieux quand ils ne sont pas trop cuits. 10 à 15 minutes suffisent largement.

Le comté peut être remplacé par de la mimolette et dans ce cas, il faut épicer avec du cumin.

Il est possible aussi de ne pas mettre d'épice, pour les invités un peu difficiles (comme mon ami JP, par exemple !)