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15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 10:16

ESF...

Une institution sur les pistes...

Le flocon, la première, la deuxième, la troisième étoile...Un mythe, un rêve, un cauchemar...

Avec l'ESF, ça passe ou ça casse:

Les petits élèves de l'ESF n'ont pas droit aux ratés des premiers jours pour "se remettre dans leurs skis" après une année d'interruption.

Ils n'ont pas le droit au doute, au stress et surtout pas aux larmes.

 

Mes filles, la seule d'entre vous qui n'a pas pris de cours avec l'ESF est aussi la seule qui adore le ski. Curieuse coïncidence!

Avec Adam, je veille au grain.

Il a eu son flocon cette année au prix d'un gros investissement en temps et en énergie (Steph a skié des heures avec lui sur pistes vertes), et en argent (cours particulier, avec un moniteur, certes de l'ESF, mais dans des conditions optimales).

Pour l'année prochaine, je ne l'incite à aucun projet de première étoile, car il est presque certain que nous essaierons une alternative: l'ESI, Ecole de Ski Internationale, dont plusieurs personnes nous ont dit le plus grand bien.

 

Il y a tout juste un an, le 14 mars 2010, Le Télégramme publiait une chronique d' Hervé Hamon, dans sa rubrique "Courant d'ère", intitulée "Le flocon assassin".

En voici le texte, que j'ai conservé, parce qu' il est en accord avec ce que je pense, même s'il évoque davantage le passage de l'épreuve pour obtenir son insigne, alors que je conteste aussi l'ambiance "commando" des cours collectifs en eux-mêmes:

 

"Une amie me conte la fin de ses vacances d'hiver. Le Jura est sublime. Le temps cristallin, le froid donne à l'air une transparence éclatante. Et les enfants sont ravis. Voilà une semaine qu'ils se roulent dans la neige, qu'ils se lancent des boules, qu'ils admirent les sommets. Voilà une semaine qu' une nature autre leur est livrée. Et, surtout, qu'ils ont découvert le tapis volant qui leur permet de glisser, de planer sur l'élément impalpable et pur. Ils sont remontés à bloc, joyeux, le monde leur appartient. C'est beau. C'est exceptionnel.

Et voici la cérémonie finale. La remise du flocon, première étape de la course aux cimes. Nous, les adultes ou supposés tels, nous regardons cela comme un rituel amusant, dérisoire. Mais eux, c'est la première fois, le premier stade, la première étape. On les a convoqués. Tous. Ils sont au complet, personne ne manque, en rangs serrés. Les moniteurs, copains d'hier,ont la mine grave, la mine de juges. L'instant est solennel, on va savoir qui est digne et qui est indigne du Premier flocon.

Lequel prend soudain une valeur inouïe, quelque chose comme un César, un Oscar, quelque chose comme grand croix dans l'ordre de...quelque chose comme cardinal, membre de l'Académie, quelque chose comme président, comme éminence, comme votre honneur.

Et le moniteur chef proclame la liste des élus. A la manière dont Saint Pierre admettrait au paradis profond les âmes méritantes. Mais voilà, les non élus sont aussi de la fête, ils y participent, ils sont indispensables, leur indignité, leur échec, sont la preuve tangible de la dignité et de la victoire des autres. Les âmes du purgatoire, les âmes vouées à l'enfer sont l'écrin des envolées célestes. D'un côté, on caresse le bien aimé flocon. De l'autre, on écrase des larmes, et les parents jurent que ce n'est pas grave, que tu l'auras la prochaine fois, l'année prochaine, autant dire le siècle prochain.

Pourquoi diable rendre les perdants témoins du succès des autres? Parce qu'on est en France. Parce que même pendant les vacances, c'est comme à l'école. Parce que l'humiliation est jugée pédagogique. Même chez les tout petits. Même dans le froid et la neige. Même pour rire. Plus tard, très vite, ils apprendront et vérifieront que c'est la règle universelle, qu'il s'agisse du permis de conduire, du CP, du baccalauréat, de Polytechnique, de la Nouvelle Star, des concours de miss, ou de la nationalité française.

Méfions-nous du flocon qui tue. Ce n'est pas un accident, c'est un système."

 

 

Aïe ! Maintenant, je me pose une question d'importance:

Instit pendant près de 30 ans, ai-je été complice de ce système?

 

NB: J'ai mis en gras la comparaison du ski avec un tapis volant, parce que je la trouve vraiment juste. Quand je skie, j'ai effectivement cette sensation.

 

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commentaires

K
déçus à deux reprises...nous allons dans une petit école de la station cette année....cours à 5 maximum....un peu moins cher en plus...vu que l'esf n'est pas capable de gérer ses réservations et la qualité de ses moniteurs...nous allons ailleurs!
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M
Et je précise que sur mes quatre enfants, la seule qui aime le ski à l'âge adulte est celle qui n'a jamais mis les pieds à l'ESF! Merci pour la visite sur mon blog et bon ski! Nous, puisque notre fille de 17 ans déteste le ski (merci l'ESF)...nous consacrons notre budget vacances de printemps à la visite des capitales européennes! Après Londres et Rome, nous partons cette année à Berlin.
B
<br /> tres juste ...la course à la réussite pas de pause poiur nos p'tites têtes blondes<br /> <br /> <br />
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